Test Mission Photo par Dakine

Les photographes le savent bien (et les fabricants/vendeurs aussi), trouver le sac photo idéal est une douce utopie.

Tout d’abord parce qu’on ne se promène pas toujours avec le même équipement, qu’on ne va pas toujours dans le même type de lieux et qu’on n’a pas toujours le même entrain pour porter un sac à dos, une besace ou traîner une valise à roulette.

Il faut aussi le reconnaître… nous sommes des insatisfaits compulsifs…

Je ne sais plus comment j’ai découvert le sac Dakine Mission Photo, peut-être un commentaire de Pierre Morel ou de Joseph Melin sur Facebook ou dans un blog, mais ça n’a pas grande importance de s’en souvenir.
Bref. Quand je l’ai découvert, et surtout quand j’ai vu une présentation sur YouTube, j’ai tout de suite accroché.

Je n’aime pas les sacs photo qui ressemblent à des sacs photo.
Jusqu’à présent je promenais avec mon matériel dans une besace Patagonia Half Mass, avec l’appareil rangé dans des compartiments de ma confection. Il m’est aussi arrivé de trimballer mon matériel dans un banal sac plastique de supérettes, comme à Johannesburg où j’ai adopté cette technique des diamantaires d’Anvers qui se promènent ainsi, incognitos, avec des millions d’euros de pierres précieuses. Et ça marche !!!
Fin de la petite digression.

Le Dakine Mission Photo, un sac photo que j’ai acheté lors de mon passage à Paris tout simplement parce qu’à la fin d’une journée bien chargée ma besace trop lourde me faisait vraiment souffrir.
En jonglant entre mon iPad timidement connecté sur une borne publique et l’aide de ma douce femme au téléphone, j’ai finalement réussi à trouver 3 boutiques sur Paris qui en vendaient, une était un peu trop en dehors de mon itinéraire.
J’ai trouvé une version noire (brillante et moche) au Vieux Campeur, mais c’est finalement à une boutique voisine que je l’ai acheté, dans une version plus carreautée (lecteurs du Québec, cette phrase est pour vous).
Il ne restait plus que cet unique modèle chez Urban Surfers, mais il me plaisait bien, plus ou moins dans la sélection que j’avais pu faire sur internet. Dans cette boutique j’ai aussi trouvé un accueil bien plus sympathique (je fréquente le vieux campeur depuis des lustres… il faut reconnaître que question accueil et sourire ce n’est pas bien difficile de faire mieux…), j’ai pu prendre le temps de le charger, de l’essayer dans différentes configurations, de me regarder 15 fois de profil dans le miroir en me demandant si je n’avais pas l’air d’un GI chargé comme un bourricot.
Pas mal de discussion avec le vendeur et finalement je l’ai acheté ; 139 euros quand même.

Dakine est une marque réputée dans le monde de la glisse, montagne ou mer et tout comme Burton ils ont eu l’idée de penser aux photographes.
Le sac est bien construit avec une toile qui semble résistante, l’ensemble n’est pas trop épais si bien qu’on évite de trop ressembler à une tortue (être grand, ça aide aussi, mais là je n’y peux rien).

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Le sac sur le dos, en tentant de faire une photo en live view.

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Le sac à dos fermé, posé sur le tapis de la salle

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Le dos du sac, que du classique, pas encore de système de portage aussi fabuleux que les dos tendus des sacs Deuter

Outre une poche frontale avec des rangements pour téléphone/iPod/stylos dans laquelle on peut glisser un iPad ou un MacBook Air, le sac offre aussi des poches latérales pour les cartes mémoires, batteries, Nuts et tube d’aspirine.

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La poche frontale, stylos, iPad, iPod etc.

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Une poche doublée de polaire pour le petit matériel un peu plus fragile qui doit cependant rester facilement accessible (j'ai choisi d'y mettre mes cartes commerciales pour les distribuer facilement aux personnes que je photographie)

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Une autre des 3 poches

Mais venons au principal, le rangement du matériel photo.
Il y a des cloisons déplaçables, mais j’ai eu beau tenter d’autres combinaisons jusqu’à 1 heure du matin, la version proposée par le fabricant est finalement la meilleure et la plus logique.
De quoi ranger un ou deux boîtiers, quelques objectifs et du fouifoui.
Une fois fermé, on peut accrocher un trépied à l’extérieur du sac grace à des petites sangles rangées dans des poches zippées. Il y a aussi une housse antipluie livrée avec le sac.

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L'intérieur du sac, on peut y ranger deux boitiers, ou un boitier et plusieurs objectifs. Sur la partie haute du sac, en dehors de la zone dédiée au matériel photo, il reste un petite place mais celle-ci est quand même anecdotique.

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Une sangle qui permet d'accrocher un trépied

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L'autre sangle pour accrocher le trépied. Dans cette poche se trouve également la housse antipluie

Une fois sur le dos, comme tout sac potentiellement lourd, il faut le régler pour bien reporter la charge sur le bassin sinon on se détruit les épaules en une heure.
Une fois bien adapté à sa morphologie, le sac est confortable et j’ai l’impression qu’on peut le porter un bon moment. Bien évidemment, on n’accède plus aussi rapidement à son boîtier, mais je le savais d’avance (et puis je n’aime pas les machins façon sling, un truc bâtard entre deux solutions – enfin c’est mon point de vue).

Pour finir, le Dakine est comme la lessive Bonux, à sa grande et généreuse époque, il y a une surprise cachée, petit plus qui fut décisif dans mon choix.
On peut extraire le compartiment photo et avoir un module autonome transportable à l’épaule, libérant ainsi tout le sac pour le charger selon les photographes, de matos de montagne, d’une combinaison néoprène ou de bouteilles de chouchen pour briller en société.

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Et voilà le cadeau bonux, le module photo est extractible et autonome. Tout le reste du volume du sac est alors utilisable. En gros, en déplacement on charge le sac de ses fringues et on porte le matériel dans le module, puis arrivé sur place, on range les affaires dans l'armoire de l'auberge de jeunesse et on replace le matos photo dans le sac pour le porter sur le dos.

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Le module, sur le côté on peut voir le velcro qui permet de bien le solidariser au sac à dos lorsqu'on le glisse de nouveau dans celui-ci